- érubescence
-
• 1361; lat. erubescere « devenir rouge »♦ Didact. Action de rougir; son résultat. ⇒ rougeur.⇒ÉRUBESCENCE, subst. fém.Rare. Fait de devenir rouge; résultat de cette action. Jusqu'à l'horizon, tout était prairie et fleurs dans leur printanière érubescence (VERNE, Enf. cap. Grant, t. 2, 1868, p. 101).— Souvent iron. [En parlant des pers.] Le calcul de ce qu'il avait fallu de tonneaux de vin et de fiasques d'eau-de-vie avant de l'[le buveur] amener à cette intensité d'érubescence effrayait l'imagination (GAUTIER, Fracasse, 1863, p. 316).Prononc. :[
(s)
] ou [
]. [ss] ds LAND. 1834, LITTRÉ et, à titre de var., ds BARBEAU-RODHE 1930. Pt ROB. transcrit seulement [e]. Étymol. et Hist. 1370 « action, fait de rougir », ici « par pudeur, par honte » (ORESME, Ethiques, éd. A. D. Menut, livre II, chap. 6, p. 157) — 1611, COTGR.; repris au XIXe s. 1808 « id. » (BOISTE). Empr. au lat. chrét. erubescentia « rougeur, honte, pudeur » (ds BLAISE). Fréq. abs. littér. : 3. Bbg. JOURJON (A.). Rem. lexicogr. R. de Philol. fr. et de Litt. 1915/16, t. 29, p. 65.
érubescence [eʀybesɑ̃s] n. f.ÉTYM. V. 1361; sens moral, XVIe; bas lat. erubescentia, du lat. class. erubescere « devenir rouge ». → Érubescent.❖♦ Didact. Action de rougir; son résultat. ⇒ Rougeur, rubescence.1 Par érubescence (que aucuns nomment vergogne) on fuit turpitude et vilenie.♦ Par ext. (souvent iron.). Vive coloration du visage. ⇒ Enluminure.2 Le calcul de ce qu'il avait fallu de tonneaux de vin et de fiasques d'eau-de-vie avant de l'amener à cette intensité d'érubescence, effrayait l'imagination.Th. Gautier, le Capitaine Fracasse, t. II, XII, p. 96.
Encyclopédie Universelle. 2012.